Après plusieurs mois de travaux, la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla a remis son rapport le mercredi 20 février. Tout au long des auditions, nous avons constaté de graves dysfonctionnements au sein des services de l’Etat de nature à affecter la sécurité du Président de la République.
La place accordée dans le dispositif élyséen à Alexandre Benalla, malgré son inexpérience, est aussi une source de questionnement. Ce conseiller bénéficiait d’une marge de manœuvre étendue ce qui a pu générer en lui un sentiment d’impunité. Sentiment renforcé par l’inconcevable mollesse de la sanction prise à son égard après les faits commis place de la Contrescarpe à Paris le 1er Mai 2018.
Nous avons demandé à ce que Vincent Crase et Alexandre Benalla fassent l’objet de poursuites pour faux témoignage. En effet, il ne fait guère de doute que ces deux personnes ont sciemment menti lors de leurs auditions alors qu’elles témoignaient sous serment.
L’affaire Benalla aura eu le mérite de démontrer l’importance de l’existence d’une presse forte et libre sans quoi le scandale n’eût éclaté, mais aussi de l’impérieuse nécessité de posséder un contre-pouvoir indépendant, le Sénat, capable d’endiguer la toute-puissance de l’exécutif.