Certains parmi vous m’interrogent pour connaître mon positionnement quant au Grand Débat annoncé par le Président de la République. Ayant réclamé, comme nombre de parlementaires (de partis diversifiés), d’élus locaux, de partenaires sociaux ou d’observateurs, la restauration d’un dialogue entre l’exécutif et le reste du pays depuis de nombreux mois, je ne peux qu’approuver le principe de la mise en place d’une discussion ouverte et sincère.
La performance physique de M. Macron mardi soir en Normandie qui a dialogué avec des maires impressionne bien sûr. Mais répond elle aux enjeux de la période ? Des élus de cette région m’ont fait part de leurs doutes : les 7 heures de questions réponses se sont davantage apparentées à un meeting qu’à un véritable débat pour eux et la presse a d’ailleurs découvert que le casting et les questions avaient été décidés en amont. Surtout, le Président de la République a fermé la porte à des changements d’orientation économiques, pourtant réclamés par beaucoup.
Si l’on m’invite à des déclinaisons du Grand Débat en Saône-et-Loire ou dans la région, je m’y rendrai bien sûr avec intérêt. Je garderai en tête les recommandations de la Commission Nationale du Débat Public qui recommande de privilégier d’abord l’écoute ! Cela ne m’empêche pas de porter des propositions de mon côté dans le cadre de mon mandat ; j’ai d’ailleurs commencé à le faire avec mon groupe politique au Sénat ne serait-ce qu’en lançant la procédure pour un Référendum d’Initiative Partagée portant sur le rétablissement de l’ISF, une revendication prioritaire pour les Gilets jaunes mais aussi pour bon nombre de Français !
Je regrette d’ailleurs que le PR s’obstine à préserver les cadeaux fiscaux pour les plus riches et je doute de la sincérité de ce grand débat quand je découvre que les fiches pratiques réalisées pour préparer les déclinaisons locales du grand débat semblent très orientées pour appuyer les choix du gouvernement.
−− Rétablissons l’ISF !−−