Dans le nouveau monde macronien, la privatisation semble être le remède à tous les maux si bien que cela tourne à l’absurde. La loi Pacte, présentée par Bruno Le Maire, prévoit de céder des entreprises florissantes, à savoir Engie, la Française des Jeux (FDJ) et les Aéroports de Paris (ADP), aux intérêts privés. Face aux oppositions, la majorité parlementaire et le Gouvernement ont eu beaucoup de mal à trouver des arguments sérieux pouvant justifier cette décision. En effet, la privatisation d’ADP défie le bon sens et interroge sur les visées réelles de l’exécutif quant à ce énième cadeau.
Afin d’empêcher cette aberration économique de se réaliser, des parlementaires de tous bords se sont joints à l’appel des députés et sénateurs socialistes pour enclencher la procédure de référendum d’initiative partagée. Déposé le 9 avril dernier, le texte a franchi une première étape en remportant le soutien de plus de 185 parlementaires. Il doit encore être validé par le Conseil Constitutionnel et réunir plus de 4,5 millions signatures de citoyens.
Chaque année, l’Etat perçoit près de 180 millions d’euros de dividendes de la part d’ADP, demain cette manne financière ira directement dans la poche des actionnaires en cas de privatisation. Avec ce référendum, nous voulons empêcher l’Etat de reproduire l’erreur des autoroutes. C’est aux Français de décider de l’avenir de leur patrimoine.