La droite, majoritaire au Sénat, a récemment supprimé un article du projet de loi « égalité et citoyenneté » qui visait à instaurer un droit à la cantine pour tous dans les écoles primaires.
Cette disposition avait également pour but de mettre fin aux pratiques de certains Maires qui rompaient avec le principe d’égalité devant le service public en refusant dans leurs communes, l’accès à la cantine scolaire aux enfants de chômeurs.
Alors qu’un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et que, pour certains élèves, le repas du midi à la cantine est le seul vrai repas de la journée, la droite sénatoriale crée de nouvelles inégalités et stigmatise les citoyens les plus fragiles en s’attaquant au droit des enfants.
Aussi, il convient de rappeler que la cantine dans les écoles primaires est un service public administratif annexe au service public d’enseignement et de ce fait, soumise au principe constitutionnel d’égalité devant le service public.
Cette décision représente également une atteinte à l’activité des femmes car c’est en effet, bien souvent à la mère qu’incombe la responsabilité d’aller chercher les enfants à l’école à midi et de les faire déjeuner. Difficile dans cette situation de se former ou de rechercher un emploi de façon efficace.
Systématiquement enfermée dans des logiques comptables, la droite attaque notre pacte républicain à travers les plus jeunes et nous montre sa triste définition de notre devise républicaine.
Face à la suppression de cet article, le groupe Socialiste au Sénat dont je suis membre, a déposé un amendement destiné à rétablir ce droit à la cantine pour tous et à réaffirmer notre volonté de permettre à tous d’accéder aux services publics.
Pour consulter l’amendement : cliquez-ici