Adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale, le projet de loi « Pour une école de la confiance » présenté par Jean-Michel Blanquer, est actuellement examiné par le Sénat.
Ce texte suscite de nombreuses inquiétudes auprès des enseignants et des parents d’élèves mais également chez les élus. Parmi elles, la création des « établissements publics de savoirs fondamentaux » (EPSF) qui vise à permettre le regroupement d’écoles avec un collège dans un même bassin de vie laissant l’avenir des directeurs d’école en suspens.
L’article 6 quater du projet de loi peut en effet acter la disparition des directeurs d’école dans la mesure où le chef d’établissement exercerait simultanément les compétences attribuées au directeur d’école et celles attribuées au principal de collège avec à ses côtés des adjoints pour l’assister dans sa mission dont au moins un chargé du premier degré.
Symbole de l’exigence et d’un enseignement scolaire de qualité, le directeur d’école est un soutien précieux pour les parents dans l’éducation de leurs enfants qu’il faut impérativement préserver.
Au-delà de la mise en place des EPSF, la lecture de ce projet de loi laisse une désagréable impression de défiance du ministre de l’Education Nationale vis-à-vis du monde enseignant. Ce sont pourtant les professeurs qui sont en première ligne pour former notre jeunesse et lui inculquer les valeurs de la République.
Profondément attaché aux services publics de proximité et à une école qui garantit le droit à la réussite pour tous les enfants, je serai particulièrement vigilant contre toute forme de marginalisation des territoires ruraux lors de l’examen du projet de loi. Ainsi, le groupe socialiste au Sénat s’est opposé fermement à l’article 6 quater en demandant sa suppression.